Suite aux attentats du 13 novembre 2015, le collège tout entier s’est mobilisé pour rendre hommage aux victimes. La 1ère heure de cours de la semaine a été consacrée aux événements qui s’étaient passés pendant le week-end. Une minute de silence a été faite. Quelques élèves ont réalisé des dessins qui sont exposés aux murs des classes.

Quelques professeurs et le directeur de l’établissement ont bien voulu répondre à nos questions :
Mme LEFOULON :
«  Quelle aurait été votre réaction si vous étiez à la place des témoins de l’attentat ?
 J’aurai eu très peur, pour parler un peu de choses personnelles j’ai vécu à Paris pendant plusieurs années, pas très loin de ces quartiers, je connais ces quartiers donc ça m’a beaucoup touchée.
 Pensez-vous que tout cela activera une guerre ?
 Je n’espère pas qu’on en arrive jusque-là. Après on ne peut pas prédire l’avenir. »

Mme PINCHON :
« Savez-vous que plusieurs célébrités ont arrêtés leur concert pour rendre hommage aux victimes ?
 Oui j’en ai entendu parler. Après je ne sais pas si il fallait vraiment arrêter, parce que ce qui a été visé était un concert : continuer à jouer, c’était aussi une manière de dire qu’on résistait, que la vie continuait.
 Quelle a été votre réaction suite aux attentats ?
 J’étais chez moi et je n’ai pas appris le soir même, parce que je n’étais pas connectée, je n’avais pas la télé allumée ni la radio. J’ai appris le samedi matin par l’intermédiaire d’une amie qui s’est inquiétée de savoir si tous les amis en commun à Paris allaient bien, et c’est pour cela que je me suis demandée pourquoi elle me posait cette question. Je suis donc allée voir les informations et cela m’a beaucoup choquée. Honnêtement, j’ai mis un peu de temps à comprendre ce qui était arrivé. C’était dur à imaginer. »

Mr LAUTRU (directeur) :
« Quelle aurait été votre réaction si vous étiez à la place des témoins de l’attentat ?
 Je n’en sais rien. On ne peut pas savoir comment on réagirait par rapport à quelque chose qui est un acte de guerre . Ça dépend en plus de l’endroit où l’on se trouve. Si on est juste à côté ou si on n’y est pas. Si il y a quelqu’un que tu connais qui est par exemple dans la salle de spectacle ou dans les bars visés. Moi, l’année dernière j’ai été formé au secourisme, je pense que je serais peut être allé aider des gens… En fait, ce n’est pas possible de répondre à cette question.
 Savez-vous que plusieurs concerts ont été annulés suite aux attentats ?
 Oui je le savais. Je pense que dans les premiers temps cela pouvait être aussi compliqué d’accueillir les personnes dans les salles de concert, d’abord pour des raisons de sécurité ou aussi parce que les gens avaient peur. Et puis ce qui compte, c’est que la vie puisse reprendre son cours.
 Quelle a été votre réaction suite aux attentats ?
 Comme beaucoup de monde j’étais stupéfait par la violence. J’étais devant la télévision au moment du match et j’ai bien entendu un bruit étrange. Et le deuxième, je l’ai entendu aussi. Mais comme le match n’était pas forcément d’une grande intensité, j’ai coupé la télévision. J’ai ensuite reçu un message pour dire qu’il y avait des choses graves qui se passaient sur Paris. J’ai donc rallumé la télé et j’ai regardé la chaîne des infos. J’ai envoyé un message à un ami qui va souvent à Paris pour lui de mander de faire attention à lui. »